Vocabulaire : La France entre deux guerres

samedi 9 octobre 2004
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Antiparlementarisme : Opposition au régime parlementaire.

Droite : Les députés qui siègent à droite du président et qui appartiennent traditionnellement à des partis conservateurs.

Front populaire : Alliance de 3 partis de gauche : communistes, socialistes et radicaux.

Gauche : Les membres d’une assemblée politique qui siègent à la gauche du président et professent des idées avancées, progressistes. L’opposition de la droite et de la gauche est une tradition politique née en France sous la Révolution.

Le 11 septembre 1789, alors que l’Assemblée constituante, encore établie à Versailles, débattait de la question du veto à accorder au roi dans la future Constitution, les partisans du roi (partisans d’un veto absolu et donc d’un exécutif fort) se groupèrent à droite du président de séance. Les partisans opposés au roi ( partisans d’un veto seulement suspensif) se groupèrent à gauche. A l’origine, la gauche et la droite s’opposèrent pour ou contre la révolution et les principes de 1789.

La gauche dénonça la collusion de la droite avec le régime de Vichy, mais c’est de la Chambre du Front populaire que Pétain obtint les pleins pouvoirs en juillet 1940.

Ligues  : organisations d’extrême droite, violemment opposées à la république parlementaire, les Croix de Feu (300 000 membres en 1935, souhaitent renforcer le pouvoir exécutif), l’Action française (qui veut restaurer la monarchie). Elles ont en commune la haine de la république parlementaire (refusant les élections, le débat démocratique, la vie parlementaire). Elles sont anticommunistes, xénophobes et souvent antisémites. Elles sont proches du fascisme et veulent un Etat fort et autoritaire.

Communisme : Système politique prônant une organisation économique et sociale fondée sur la propriété collective des moyens de production.

Parti radical : Le radicalisme est né en Angleterre à la fin du XVIII eme s. (en 1797, avec Charles James Fox, adversaire de Pitt). La conquête du suffrage universel et l’abolition des privilèges de l’oligarchie dirigeante restèrent, pendant tout le XIX eme s, l’objectif du radicalisme anglais.

En France, c’est au début de la monarchie de Juillet qu’on qualifia de « radicaux » les républicains intransigeants qui voulaient une démocratie. Un nouveau radicalisme apparut vers 1860, dans l’opposition républicaine au second Empire. Il était représenté par des hommes qui jouèrent un grand rôle dans les débuts de la III eme République (Gambetta, Clémenceau...) La principale revendication de ce radicalisme était toujours le suffrage universel, alors détourné par le pouvoir personnel.

Les radicaux montraient beaucoup de méfiance à l’égard des théories socialistes et ils défendaient la propriété individuelle comme garantie de la liberté du citoyen. Leur doctrine était le positivisme : foi dans la science, morale laïque. En 1869, Gambetta proposait « l’application la plus radicale du suffrage universel », la liberté de la presse, la liberté d’association, la séparation des Eglises et de l’Etat, l’instruction primaire gratuite, laïque et obligatoire, la suppression des armées permanentes...

Le radicalisme apparaissait comme l’expression politique du courant positiviste, rationaliste, scientiste du XIXe s.

Au début du XX e s., les radicaux occupaient au centre de la Chambre des députés une position privilégiée et sa participation à la majorité était souvent indispensable.

Les radicaux devaient porter la principale responsabilité de la politique qui avait conduit des accords de Munich à l’effondrement militaire et à l’abdication de la IIIe République. Le 10 juillet 1940, lors de la réunion de l’Assemblée nationale à Vichy, 13 députés radicaux seulement sur 111 votèrent contre l’attribution des pouvoirs constitutionnels au maréchal Pétain.

Cependant, les principaux dirigeants du parti devaient adopter une attitude nettement hostile au régime de Vichy. Daladier et Herriot furent arrêtés, Jean Zay assassiné par la Milice.

Socialisme : Doctrine hostile au capitalisme, aux injustices engendrées par la libre concurrence et le laisser-faire. Le socialisme préconisait une réforme radicale des institutions économiques en vue d’assurer la répartition la plus égale possible des richesses.

Le socialisme s’est d’abord élaboré en France, qui était depuis la fin du XVIIIe siècle, le grand foyer des idées politiques révolutionnaires, et en Angleterre, où la révolution industrielle était plus avancée et où la misère ouvrières était aussi plus grave dans la première moitié du XIXe s.

La déclaration des Droits de l’homme et du citoyen (1789) avait proclamé que tous les hommes étaient égaux, mais cette égalité purement politique, qui laissait subsister l’inégalité des fortunes, avait permis à la bourgeoisie enrichie par l’achat des biens nationaux, de mieux établir sa prééminence économique et sociale en face d’une classe ouvrière qui s’était vue priver du droit de grève avec Napoléon Ier.

Après l’écrasement du mouvement ouvrier lors de la révolution de 1848, le socialisme déclina au profit de l’anarchisme ou du communisme de Marx et Engels (Manifeste du parti communiste publié à Londres en 1848 par Marx et Engels).

La révolution soviétique de 1917 provoqua dans presque tous les pays un éclatement des partis socialistes. Alors qu’une partie, généralement minoritaire, des militants se ralliait au bolchevisme et constituait, sous la direction de Moscou, des partis communistes, les partis socialistes protestaient contre la terreur employée en Russie par Lénine et Staline. Ils demandaient le respect de la personne humaine et des libertés démocratiques.

Régime parlementaire : régime politique dans lequel le pouvoir exécutif est intimement associé au pouvoir législatif et souvent subordonné à lui.

Troisi ?me R ?publique : Régime sous lequel vécut la France du 4 septembre 1870 au 10 juillet 1940. La IIIe République fut fondée par la révolution du 4 septembre qui éclata à Paris à la nouvelle de la capitulation de Sedan. Après la défaite de juin 1940, la IIIe République se suicida lorsque ses parlementaires, réunis en Assemblée nationale à Vichy le 10 juillet 1940, votèrent par 569 voix contre 80 et 17 abstentions la délégation de tous les pouvoirs au maréchal Pétain.

Personnages à connaître :

L ?on Blum (SFIO)

Edouard Daladier (radical)

Maurice Thorez (communiste)

Jean Renoir


 

 


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