35 000 personnes meurent chaque jour dans le monde car elles manquent de médicaments essentiels

Chaque jour plus de 35 000 personnes meurent dans le monde car elles n’ont pas pu se soigner avec des médicaments essentiels qui sont pourtant facilement accesibles dans les pays développés, a affirmé l’organisation humanitaire Médecins sans frontières ( MSF).

Avant l’assemblée annuelle de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui réunira la semaine prochaine les responsables de 192 pays à Genève, MSF demande aux gouvernements qu’ils se préoccupent plus des maladies oubliées, lesquelles touchent surtout les habitants des payx en voie de développement.

L’organisation humanitaire MSF regrette que l’industrie pharmaceutique néglige ces malades parce que leurs maladies ne sont pas rentables ( parce que les malades sont pauvres et ne peuvent pas payer les médicaments).

MSFdemande aux gouvernements de jouer un rôle actif et qu’ils examinent les priorités dans le financement et les recherches de santé. Le Brésil et le Kenya proposent aux gouvernements de financer publiquement, ou grâce des alliances entre des Etats et des entreprises privées, les besoins médicaux prioritaires des pays les plus pauvres, et donc de fabriquer des médicaments pour les maladies oubliées.

MSF accuse les gouvernements car seulement 1,3% des 1 556 médicaments ( soit 21 médicaments) qui ont été inventés depuis 30 ans permettent de soigner les maladies qui touchent les patients pauvres (comme la maladie du sommeil, la maladie de Chagas, la dengue, le paludisme, la tuberculose et les autres maladies parasitaires et infectieuses qui provoquent chaque année des millions de morts d’après l’association Médicaments pour les Maladies Oubliées). 90% de l’argent investi dans la santé est consacré à des maladies qui touchent moins de 10% de la population mondiale

MSF-Espagne demande concrètement au gouvernement de M. Rodriguez Zapatero ( NB :le premier ministre espagnol) qu’il appuie à l’OMS l’initiative de consacrer plus d’argent public pour rechercher des médicaments contre les maladies qui affectent les patients des pays pauvres.

L’OMS a chargé l’ex-présidente suisse Ruth Dreifuss d’un rapport qui conclut que l’industrie pharmaceutique doit baisser le prix des médicaments pour qu’ils soient accessibles dans les pays pauvres. MSF regrette que l’OMS n’ait pas invité Mme Dreyfus à présenter ce rapport devant l’assemblée.
La Vanguardia, samedi 20 mai 2006